Shampoing solide : ce que les dermatologues en pensent (et moi aussi)

Je vais vous dire un truc un peu bête, mais qui me ressemble : j’ai commencé à utiliser du shampoing solide à cause… d’une boîte en métal. Oui, la jolie boîte ronde, un peu rétro, qu’on voit dans les rayons de cosmétiques bio. Je l’ai trouvée tellement belle que je n’ai pas résisté. J’ai acheté le pain de shampoing qui allait avec, sans même vraiment savoir ce qu’il valait.

Et devinez quoi ? Cette petite curiosité s’est transformée en habitude. Puis en coup de cœur. Puis (soyons honnêtes) en sujet de débat autour du café : “Mais tu crois que c’est vraiment bon pour le cuir chevelu ?” – “Les dermatos, ils en disent quoi, en vrai ?”

Alors voilà. Je me suis renseignée. J’ai écouté, testé, comparé. Et aujourd’hui, je vous raconte tout : le vrai, le vécu, l’avis des experts… et mon ressenti de fille qui veut se laver les cheveux proprement, sans se prendre la tête (ni la planète).

Le shampoing solide : petit mais costaud

On pourrait croire que c’est juste un savon pour les cheveux. Mais non. Le shampoing solide, c’est une petite galette concentrée de tensioactifs, d’huiles végétales, parfois d’huiles essentielles, qui mousse joliment quand on le frotte entre les mains ou directement sur le cuir chevelu mouillé.

Pas de flacon plastique. Pas d’eau ajoutée. Et un format pratique à glisser dans une trousse de voyage, sans stress à l’aéroport.

Mais ce qui m’a bluffée, au-delà du côté écolo (même si j’avoue que ça compte), c’est l’efficacité. La première fois, j’étais convaincue que mes cheveux seraient tout secs, genre paillasson triste. Et finalement, non. Ils crissaient sous les doigts, comme après un bon nettoyage, mais ils n’étaient pas rêches. Juste propres.

Pourquoi les dermatos ne sont pas (tous) fans… mais pas non plus fermés

Alors oui, j’ai creusé le sujet, notamment en écoutant l’avis de deux dermatos que j’aime beaucoup suivre pour leur franchise et leur bon sens.

Et ce qui ressort, c’est assez nuancé.

Ils ne sont pas contre. Mais… ils préviennent.

Parce que sous leur apparence naturelle, certains shampoings solides contiennent des agents nettoyants un peu costauds, comme le sodium coco-sulfate (souvent abrégé SCS). C’est un peu l’équivalent d’un ménage de printemps dans votre cuisine : efficace, mais si vous frottez trop, ça décape.

Et donc, pour un cuir chevelu un peu sensible ou déjà irrité, ça peut être trop. Grattouilles, rougeurs, sensations de tiraillement… ça arrive.

Mais si le shampoing est bien formulé, avec un tensioactif doux (type SCI pour les plus pointilleuses), et qu’on ne l’utilise pas comme si on voulait polir une casserole, tout se passe très bien.

Mon expérience : une relation pas toujours fluide, mais sincère

Je ne vais pas vous mentir. Au début, j’en ai testé un à la lavande. L’odeur était top, la mousse généreuse… et j’ai fini avec le cuir chevelu qui gratte pendant trois jours. Trop riche. Trop parfumé. Trop tout.

Mais comme je suis têtue (et que j’avais encore cette jolie boîte en métal), j’ai réessayé avec une formule pour cheveux normaux, sans huiles essentielles. Et là… révélation. Moins de shampoings dans la semaine, cheveux plus brillants, et une vraie sensation de légèreté.

Aujourd’hui, j’alterne. Un shampoing solide deux fois par semaine, et un shampoing liquide doux quand j’ai besoin d’un petit extra. Mon cuir chevelu aime la diversité.

Pourquoi ça peut marcher (ou pas) selon votre profil

Les shampoings solides ne sont pas une solution miracle, ni un enfer capillaire. Ils sont juste… différents. Et il faut trouver celui qui vous convient.

Pour qui ça fonctionne super bien :

• Cheveux courts ou mi-longs

• Cuirs chevelus sans pathologie

• Personnes en quête de minimalisme

• Celles qui voyagent souvent

Pour qui il faut y aller mollo :

• Cheveux très secs ou poreux

• Cuirs chevelus sensibles ou réactifs

• Si vous avez du psoriasis, de l’eczéma ou une dermite séborrhéique

Petit tableau comparatif pour y voir clair

Quelques conseils pour s’y mettre sans se planter

Parce qu’un bon shampoing solide, c’est surtout une bonne utilisation :

• Frottez-le dans les mains, pas forcément sur les cheveux (surtout si longs ou abîmés).

• Rangez-le bien au sec. Sinon, il fond. Littéralement.

• Commencez doucement. Un lavage sur deux, puis plus si affinités.

• Évitez les huiles essentielles au début, surtout si vous avez la peau sensible.

Et les dermatologues, finalement, ils disent quoi ?

Ils disent : “Oui, pourquoi pas, si le cuir chevelu le tolère.”

Ils disent aussi : “Attention à l’effet abrasif de certains tensioactifs.”

Et surtout, ils rappellent que le shampoing parfait n’existe pas, mais que ce qui compte, c’est le confort et la santé de votre cuir chevelu.

Donc si vous testez un shampoing solide, faites-le à votre rythme, observez comment réagit votre peau, et n’hésitez pas à alterner avec d’autres soins.

FAQ – Vos questions, posées sans détour

Est-ce qu’un shampoing solide fait les cheveux gras ?

Non, pas s’il est bien choisi. Mais s’il est trop décapant, le cuir chevelu peut produire plus de sébum pour se défendre.

Faut-il un temps d’adaptation ?

Parfois oui. Surtout si vous venez d’un shampoing très doux ou bourré de silicones. Il faut laisser le temps à vos cheveux de se rééquilibrer.

On peut l’utiliser sur les enfants ?

Avec une formule très douce et sans huiles essentielles, oui. Mais demandez l’avis d’un pédiatre ou d’un dermato en cas de doute.

Est-ce que ça abîme les longueurs ?

Si on ne frotte pas directement dessus, non. Pensez à bien démêler et nourrir ensuite, comme avec n’importe quel shampoing.

Où le conserver ?

Dans un endroit sec, à l’abri de l’humidité. Une boîte trouée ou un porte-savon ajouré, c’est l’idéal.

Verdict de Pauline ? Je garde. Mais pas les yeux fermés.

Le shampoing solide n’a pas tout réglé dans ma salle de bain. Mais il a apporté une légèreté, une simplicité, et un petit plaisir inattendu. J’aime le sortir de sa boîte, le faire mousser, le rincer. J’aime me dire que je prends soin de moi, sans trop en faire, et sans polluer.

Alors si vous hésitez : testez. Mais testez en douceur, en conscience, et avec bienveillance pour votre peau et vos cheveux.

Et comme toujours : si vous avez un doute, un souci, une réaction chelou, parlez-en à votre dermato. Vraiment. C’est leur métier, et ils ne mordent pas (sauf s’ils n’ont pas pris leur café).